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mardi 17 août 2010

ACHTUNG! Dies ist brouillon!
Laoshi.

Nous n’habitions ensemble que seulement depuis deux jours, et voilà qu’elle s’est mise à faire des raviolis. Je m’en suis réjouie. Elle m’a dit : « Si je fais des raviolis, c’est parce que ce soir doit rentrer Boyana. Elle était en vacances dans son pays… Elle a été d’abord mon étudiante, mais maintenant nous sommes devenues amies, nous nous connaissons déjà depuis trois ans. » Je me suis projetée vers « ce soir », où je devrais être une de trop, et je me suis sentie un peu mal à l’aise. « …Peut-être un an plus tard, toi aussi tu deviendras mon amie ». Elle m’a souri. Je me suis sentie encore plus mal à l’aise, je ne sais même vraiment pas pourquoi, peut-être parce que je croyais que l’amitié ne se négocie pas et ne se prévoit pas.
Je lui ai aidé à faire des raviolis. Elle me parlait tout le temps de Boyana, qui adorait les raviolis et qui devait avant tout venir chez elle dès son arrivée. Elle l’attendait.
…Il était déjà neuf heures, tout a été préparé et la cuisine nettoyée, mais aucun taxi ne s’arrêtait devant notre immeuble. J’étais dans ma chambre devant les manuels, mais j’avais du mal à me concentrer. Je sentais son attente remplir notre appartement… Dix heures passées, toujours rien. Je la devinais triste et inquiète dans sa chambre et je m’en sentais gênée, presque coupable.
Elle est sortie de l’appartement, je crois qu’elle ne pouvait plus attendre enfermée chez elle. Rentrée vers onze heures, elle avait un sourire soulagé, mais confus : Boyana était déjà rentrée, mais elle était allée directement chez elle, sans aller dire bonjour à Laoshi.
Il fallait donc mettre les raviolis au frigidaire, m’a dit-elle. J’ai baissé les yeux sans oser la regarder…

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